Le mot holistique provient du mot grec holos qui signifie « le tout ». La vision holistique, sur le plan thérapeutique, prend en compte l’individu dans sa globalité. Elle prend en considération les dimensions physique, émotionnelle, mentale, familiale, sociale, culturelle et spirituelle.

Il y a souvent une lutte entre ce que nous ressentons intimement et le rationnel qui marchande, pèse et mesure. Nos émotions, quand elles sont ressenties comme négatives ou excessives, ainsi refoulées, deviennent des charges dissimulées qui s’expriment sous forme de malaise, symptôme ou mal-être. Dans une perspective holistique, ces manifestations sont des réactions saines nous suggérant la nécessité d’entrer en contact avec nous même, simplement, sans interprétation, jugement ou projection. Or bien souvent, nous nous empêchons de traverser pleinement « ce qui nous remue trop », ce qui nous conduit à nous couper d’une partie de notre ressenti, donc de nous-même… Nous proposons, par nos différents outils, d’accompagner chacun vers une écoute plus généreuse de lui-même, afin de pacifier les luttes émotionnelles et comportementales manifestées à travers divers signaux, et lui permettre de se réapproprier son ressenti avec plus d’accueil — et non d’écueil ! — et de bienveillance.

Petite mise au point sur les techniques que nous pratiquons : Nous ne sommes pas médecins et ne cherchons en aucun cas à guérir ! 

Il y a, de notre point de vue, une différence primordiale entre accompagner quelqu’un dans sa quête de sens, et prendre en charge ses problématiques symptomatiques… Toute technique holistique ou d’accompagnement qu’elle qu’en soit sa nature, doit  rendre responsable l’individu vis-à-vis de lui même et sa santé, et non l’infantiliser et le rendre dépendant…

Toucher : « Entrer en contact  avec ». Le toucher n’est pas anodin, son intention peut être inductive ( nous projetons en l’autre la façon dont nous avons envie d’être touché nous-mêmes ) ou neutre et sans attente. Un toucher sans intention thérapeutique, simple, permet d’accompagner l’autre, tel un miroir, au cœur de son ressenti, sans analyse, jugement, ni interprétation. La question est : est-ce possible ? Nous nous employons, autant que nous en soyons capables humainement, à aborder notre approche en ce sens.

Ecouter : Nous pensons tous savoir écouter correctement, n’est-ce pas ? Suffit-il vraiment de tendre l’oreille, et surtout en avons-nous profondément envie ? Notre écoute est-elle dévêtue des empreintes de notre éducation, souvenirs, appréhensions, a priori etc. ? Notre façon d’écouter est ainsi le reflet de notre conditionnement. A défaut, être le plus possible en alerte à ce que nous projetons sur l’autre, nous permet d’être plus humble dans notre façon d’écouter et surtout de moins en moins dupe. En tant que thérapeute, il nous parait primordial d’évoluer en ce sens.

Ressentir : Des besoins qui nous paraissent impérieux, tel que le besoin d’amour, de reconnaissance ou encore d’exister ( la liste n’est pas exhaustive ), peuvent nous amener à jouer un rôle pour survivre au danger de la souffrance, comme la violence de propos et parfois d’actes, le sentiment d’injustice, l’abandon, le rejet ou l’humiliation, etc. Ce rôle prend parfois tellement de place, sans que nous en ayons réellement conscience, qu’il nous amène à ignorer ce que nous éprouvons : notre ressenti véritable. S’ouvrir à nos stratégies de survie et à ce que nous éprouvons intimement derrière nos multiples masques est une clef fondamentale pour ouvrir la porte vers un mieux « être », plus authentique, et dépasser peu à peu le paraître et le semblant d’être.

Accueillir : Il ne s’agit pas de tendre les bras dans une fausse compassion qui cherche à réparer les blessures béantes, mais plutôt de « laisser faire », sans intention, attente ni interprétation, se laisser parcourir par ce que nous éprouvons, avec simplicité et humanité. Il s’agit de « faire avec » et non plus contre…